Tortue verte

Chelonia mydas

A propos de l'objet

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Cette taxidermie a longtemps fait partie du « groupe faunistique d’Amérique du Sud » que le musée présentait aux visiteurs vers 1911. Les groupes animaliers de ce type étaient une nouvelle forme de médiation muséale. Ils représentaient des régions géographiques animales, en visant des espèces emblématiques de milieux naturels étrangers ou régionaux. Les groupes faunistiques fascinaient les visiteurs car ils transmettaient une certaine notion de « naturalisme ». Les espèces animales et végétales étaient certes présentées de manière peu naturelle, dans un espace très limité, mais en donnant à croire à une cohabitation. Cela véhiculait l’impression d’un réseau et, en quelque sorte, une forme de biodiversité, même ou surtout parce que la plupart des visiteurs ne pouvaient pas faire l’expérience de cette diversité animale. Cette présentation sensibilisait le public à notre relation avec la nature et à notre influence sur celle-ci. Elle reposait sur le principe, toujours valable aujourd’hui, selon lequel on ne peut respecter et protéger que ce que l’on connaît. Le public appréciait beaucoup ce type de présentation en raison de leur aspect très accessible. La carapace d’une tortue verte est ovale ou en forme de cœur et peut mesurer jusqu’à 140 cm de long, les femelles étant plus grandes que les mâles. Les tortues vertes vivent en solitaire dans les mers tropicales et subtropicales. Seules les femelles viennent sur la terre ferme pour pondre leurs œufs, et ce sur la même plage que celle de leur propre naissance. Chaque femelle pond plusieurs œufs dans le sable, jusqu’à 100 œufs de la taille d’une balle de ping-pong par nid. Selon la température, des mâles (28 °C) ou des femelles (32 °C) se développent, éclosent au bout de deux à trois mois et migrent de manière autonome vers la mer. Les juvéniles sont carnivores et se nourrissent par exemple de calmars, d’œufs de poissons et d’éponges. Les adultes sont herbivores et préfèrent les herbiers marins. La tortue verte a été extrêmement décimée par la chasse aux œufs et à la viande. D’où son synonyme de « tortue à soupe ». Elle bénéficie d’une protection maximale depuis 1977. Néanmoins, sa viande est toujours considérée comme un délice. De plus, son habitat est menacé par la pollution, les plages où elle pond ses œufs sont obstruées ou les nids vidés. L’augmentation globale de la température est également problématique, car elle ne permet qu’aux femelles d’éclore et crée un déséquilibre extrême dans la répartition des sexes. Les tortues vertes sont inscrites à l’annexe I de la Convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, à l’annexe A du règlement (UE) 2019/2117, à l’annexe II de la directive FFH CE 2013/17 en tant qu’espèce prioritaire et à l’annexe IV en tant qu’espèce strictement ou particulièrement protégée selon la loi fédérale allemande sur la protection de la nature (BNatSchG).

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