Masque
Tapuanu, 1900 - 1910
A propos de l'objet
Les atolls des îles Mortlock sont le seul lieu en Micronésie où les habitants fabriquaient des masques. Ils représentent l’esprit bienveillant tapuanu qui assure sa protection contre les typhons lors de la précieuse récolte du fruit à pain. Durant l’année, ils étaient conservés dans la maison des hommes pour être portés à la danse sur la plage une fois par an.
La forme dépouillée et sobre du masque de visage est mise en évidence par sa peinture monochrome en noir et blanc. Sur l’exemplaire de Fribourg, la couche de chaux blanche est en grande partie écaillée, en outre il manque le prolongement rond latéral qui représente les nœuds de cheveux caractéristiques de la coiffure des hommes micronésiens.
L’objet a été collectionné par le capitaine-lieutenant fribourgeois Paul Werber qui, à titre de premier officier de la Marine impériale du navire S.M.S. Cormoran, naviga pendant deux ans sur les mers du Sud et remit en cadeau au musée un ensemble d’environ 100 objets de différentes régions de l’Océanie.
La forme dépouillée et sobre du masque de visage est mise en évidence par sa peinture monochrome en noir et blanc. Sur l’exemplaire de Fribourg, la couche de chaux blanche est en grande partie écaillée, en outre il manque le prolongement rond latéral qui représente les nœuds de cheveux caractéristiques de la coiffure des hommes micronésiens.
L’objet a été collectionné par le capitaine-lieutenant fribourgeois Paul Werber qui, à titre de premier officier de la Marine impériale du navire S.M.S. Cormoran, naviga pendant deux ans sur les mers du Sud et remit en cadeau au musée un ensemble d’environ 100 objets de différentes régions de l’Océanie.
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Ce type de masque, sculpté dans le bois de l’arbre à pain, est une particularité des petits atolls des îles Mortlock. Ils se trouvent dans l’archipel des Carolines et font partie des États fédérés de Micronésie. C’est ici uniquement que l’on trouve une tradition de confection de masques, tandis qu’elle est presque inexistante dans d’autres parties de Micronésie et de Polynésie.
La forme du visage allongé et presque triangulaire avec une bouche mince et des yeux bridés met clairement en évidence les sourcils arqués et surtout le long nez qui, ensemble, forment un T. La bouche, la barbe et les sourcils ainsi que le pourtour du masque sont peints d’une couleur sombre à base de suie. En contraste, le reste du visage était à l’origine blanchi à la chaux qui cependant s’est détachée en grande partie. Ce masque de visage représente l’esprit ancestral Tapuanu. Il était en possession de la société secrète masculine soutapuanu et conservé dans la maison de réunion. Une fois par an, de mars à avril, des cérémonies avaient lieu sur la plage, lors desquelles les hommes incarnaient l’esprit Tapuanu dans des danses masquées. Ces représentations devaient prévenir le danger des tempêtes tropiques qui menaçaient les habitants et les terres, et également influencer positivement l'épanouissement et la récolte des fruits à pain, l’aliment de base autochtone.
Auteur: Heike Gerlach, Traduction: Julia Walter
La forme du visage allongé et presque triangulaire avec une bouche mince et des yeux bridés met clairement en évidence les sourcils arqués et surtout le long nez qui, ensemble, forment un T. La bouche, la barbe et les sourcils ainsi que le pourtour du masque sont peints d’une couleur sombre à base de suie. En contraste, le reste du visage était à l’origine blanchi à la chaux qui cependant s’est détachée en grande partie. Ce masque de visage représente l’esprit ancestral Tapuanu. Il était en possession de la société secrète masculine soutapuanu et conservé dans la maison de réunion. Une fois par an, de mars à avril, des cérémonies avaient lieu sur la plage, lors desquelles les hommes incarnaient l’esprit Tapuanu dans des danses masquées. Ces représentations devaient prévenir le danger des tempêtes tropiques qui menaçaient les habitants et les terres, et également influencer positivement l'épanouissement et la récolte des fruits à pain, l’aliment de base autochtone.
Auteur: Heike Gerlach, Traduction: Julia Walter