Toupilleuse
1890 - 1900
A propos de l'objet
Plusieurs récits ethnographiques de Nauru rédigés pendant la période coloniale font référence à la variété des jeux pratiqués par les habitants de cette île. L'un d'eux est décrit comme un « jeu à la toupie ». Pour ce faire, il fallait utiliser les coques de cinq noix de coco coupées en deux, qui avaient été sélectionnées de manière à s'emboîter le plus harmonieusement possible. Toute irrégularité était limée avec un morceau de corail. Pour fixer les coques, elles étaient collées avec de la résine d'arbre. Un petit trou était percé au centre des coques, dans lequel on insérait une cheville en bois dont l'extrémité était grossie. C'est ainsi qu'on créait une toupie, propulsée par une racine aérienne séchée d’hévéa (arbre à caoutchouc).
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Ce jeu était une forme de divertissement populaire et se déroulait devant un public dans la maison de réunion du district. D'après les descriptions, il n'était joué que par des hommes adultes et avait souvent le caractère d'une compétition, impliquant des paris. Dans ce cadre, deux hommes s’affrontaient avec leurs toupies. Sur commande, ils mettaient la toupie en mouvement sur une surface lisse (par exemple, une natte huilée ou une planche en bois). Si la toupie tournait, les assistants des joueurs glissaient soigneusement une plaque d'écaille de tortue sous celle-ci et s'assuraient qu'elle tournait le plus doucement possible en la touchant légèrement ou en chassant les insectes. Celui dont la toupie tournait le plus longtemps avait gagné et attendait de se mesurer à un nouveau concurrent. Le concours se déroulé à tour de rôle dans tous les districts de l'île et devait être organisé au moins une fois par an dans chaque maison de réunion.
La fabrication des toupies était une tâche élaborée qui demandait beaucoup de temps et de soin. Chaque toupie avait généralement son propre nom. Le nom de cette toupie n'a pas survécu. De même, aucun bâton en bois inséré n'a survécu. La plus grande des coques est tapissée à l'intérieur d'une bande de tissu et le trou à sa base est scellé avec des fibres végétales et un morceau de noix de coco.
Auteur: Godwin Kornes, Traduction: Julia Walter
La fabrication des toupies était une tâche élaborée qui demandait beaucoup de temps et de soin. Chaque toupie avait généralement son propre nom. Le nom de cette toupie n'a pas survécu. De même, aucun bâton en bois inséré n'a survécu. La plus grande des coques est tapissée à l'intérieur d'une bande de tissu et le trou à sa base est scellé avec des fibres végétales et un morceau de noix de coco.
Auteur: Godwin Kornes, Traduction: Julia Walter